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Un monde à feu et à sang

Alderheim, autrefois lié à Fendral par les accords d’Oathwald — un pacte aujourd’hui brisé dans les faits —, n’est plus qu’un nom murmuré entre les réfugiés et les marchands de rumeurs.

Ces terres, déjà réputées pour leur éloignement et leur difficulté d’accès, se sont retrouvées plongées dans le chaos après des années de tensions entre factions rivales. Les détails des conflits restent flous pour quiconque n’y a pas mis les pieds : on parle de trahisons, de sièges interminables, de villes réduites en cendres.

Les récits varient selon les survivants, mais tous s’accordent sur un point : Alderheim n’est plus qu’une coquille vide, un champ de ruines où la loi des armes a remplacé celle des hommes.

Nefald, l’ombre d’une capitale

La chute de Nefald, jadis cœur battant de la société Aldrhim, marque un tournant dans l’histoire récente du monde. Les autorités, autrefois représentées par l'intendance , ont fui bien avant que les dernières lignes de ravitaillement ne soient coupées.

Certains disent que les archives ont brûlé avec le Château de la capitale; d’autres chuchotent que des documents cruciaux ont été emportés par des navires pirates, disparus dans les brumes des mers du Nord. Aujourd’hui, la ville n’est plus qu’un dédale de bâtiments éventrés, hanté par les derniers désespérés et les pillards. L’exode qui a suivi a vu des milliers de Harlannais tenter leur chance vers Fendral ou d’autres terres plus clémentes.

Les ports, autrefois bondés de marchands et de pêcheurs, ne voient plus passer que des embarcations clandestines, quand elles osent braver les blocus improvisés. Les routes maritimes officielles ? Coupées, selon les rapports des capitaines qui refusent désormais de s’aventurer dans ces eaux.

L’isolement et ses mystères

Avec l’effondrement des voies légales, les rumeurs ont pris le relais. On parle de contrebande organisée par d’anciens officiers ou des contrebandiers sans scrupules, acheminant armes, vivres, voire des personnes vers des destinations inconnues. Certains prétendent que des factions survivent dans l’ombre, reconstituant leurs forces dans les montagnes ou les forêts profondes. D’autres évoquent des alliances secrètes avec des puissances extérieures, bien que personne ne sache dire lesquelles.

À Fendral, Alderheim est devenu un sujet de spéculations plus que de préoccupations réelles. Les autorités fendraliennes, occupées par leurs propres affaires, semblent avoir tourné la page — du moins en apparence.

Pourtant, dans les tavernes des ports frontaliers, on croise encore des visages burinés par le vent salé d'Alderheim, des hommes et des femmes qui refusent de parler de ce qu’ils ont vu. Leurs silences en disent long.

Un avenir incertain

Que reste-t-il d'Alderheim aujourd’hui ? Une poignée de villages retranchés, des seigneurs de guerre autoproclamés, et cette réputation de terre maudite où seul le plus rusé ou le plus cruel peut espérer survivre. Les cartes, quand on en trouve, sont obsolètes. Les frontières, si elles existent encore, ne sont tracées que par le sang et la cendres.

Pour les Fendraliens, Alderheim est un avertissement : celui d’un monde qui a basculé dans l’abîme, emportant avec lui les espoirs d’ordre et de prospérité. Pour les rares qui s’y aventurent encore, c’est une terre de tous les dangers… et, peut-être, de toutes les opportunités.

« On dit que les ruines d'Harlan cachent encore des trésors. Mais à quel prix ? » — Anonyme, marin fendralien en escale à Isord